L’approche systémique

J’ai suivi une formation en psychologie clinique et psychopathologie. A cette époque, la psychanalyse dominait le milieu, je n’ai entendu que très peu parler des thérapies humanistes, des thérapies cognito -comportementale et de la systémique.

L’approche, que j’ai acquise, est centrée sur l’individu et tient compte de l’inconscient du patient. Elle accorde une place centrale à la vie psychique de l’individu, son individualité reste déterminante dans les rapports qu’elle entretient avec les autres. La psychanalyse permet de prendre conscience de ses expériences passées et de ramener à la conscience des évènements refoulés dans l’inconscient pour modifier le comportement. L’analyse est fondée principalement sur les paroles.

J’ai découvert la systémique dans le cadre de ma formation de coach. Ce fut une vraie découverte qui a provoqué un coup de tonnerre dans toutes mes convictions ! Je reprendrai les mots de Jean Jacques Wittezaele pour illustrer mon ressenti, « je me suis rendu compte qu’on pouvait concevoir la psychologie d’une manière totalement différente, sans a priori, sans référence à une norme absolue. J’ai découvert une approche responsabilisante, non normative, respectueuse des différences ».

La systémique est une approche centrée sur les interactions de la personne des différents systèmes auxquels il appartient, elle ne se préoccupe pas de la cause mais de la solution. Pour les systémiciens, toute conduite est évaluée dans le contexte relationnel dans le cadre d’une boucle relationnelle entre l’individu et son environnement. La systémique c’est l’anti-étiquette, elle ne réduit pas l’individu à des caractéristiques générales, l’individu y est perçu comme libre et bénéficie de ressources pour contrôler sa vie. Le systémicien ne verbalise pas de diagnostic ni de classement mais se focalise sur le processus d’interaction entre la personne et son milieu et non sur l’état de la personne elle-même. « Il ne cherche pas à savoir qui elle est mais ce qu’elle fait » (Wittezaele,2003). L’accent n’est pas mis sur le traumatisme mais sur ses conséquences dans le présent.

L’approche analytique peut s’avérer intéressante lorsque le coaché souhaite faire un travail individuel pour dépasser certaines peurs ou angoisses et parfois retrouver du sens, l’approche systémique s’avère primordial lorsque les problématiques sont au cœur des relations interpersonnelles. Je me sens riche aujourd’hui de ces deux approches complémentaires, j’ai le sentiment d’avoir trouvé un nouveau chemin via la systémique et un nouveau regard sur le monde sans renier à mon premier amour envers la psychanalyse.

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